Nicolaua Dez Puig

 J’en étais là de mes interrogations quand, début 2009, me trouvant à Barcelone et consultant le site web de l’ACA (Arxiu de la Corona d’Arago), je suis tombé sur l’écran que vous pouvez
 Voir ici.  

 Sans attendre, je suis allé consulter le document. il s’agit d’une lettre sur papier, d’un format sensiblement proche de notre moderne A4. J’en ai acheté une copie que vous pouvez     Voir ici. 

On lit au verso : Al molt honrat senyor de Tatzo

 Et je me suis remis à la « paléographie ». Cette fois, j’ai pu en comprendre plus de la moitié car il s’agit d’un catalan de l’époque , assez proche de l'occitan, et à l’écriture « phonétique ». (Nicolaua écrit comme elle parle). Il m’a encore fallu faire appel à l’aide de Christine LANGÉ pour compléter mon travail.

Après avoir découpé la lettre par tranches de 3 lignes, j’en ai tiré ce que vous pouvez  

Voir ici.

 Il reste, ici et là, quelques mots ou caractères que je n’ai pas compris ou pas pu lire. Si vous êtes un(e) paléographe averti( e) votre aide sera la bienvenue.

On comprend, toutefois aisément, qu’en 1346 il y a une Nicolaua Dez Puig qui demeure à Tatzo et qui verse des redevances à Ramon ("qui fait tout en Roussillon"). 

 Il est fort probable que c’est son « lignage » qui a hérité, par la suite de la seigneurie de Tatzo.

 Etait-elle parente avec ce Barthomeu Dez Puig qui siégea avec Ramon de Tatzo au Parlement réuni à Barcelone par Pierre le Cérémonieux, le 16 octobre 1344 ? Voilà encore un mystère à élucider ...

D'autant plus que l'on sait, par ailleurs, qu'en 1353 Pierre le Cérémonieux a ordonné au même Barthomeu Dez Puig la recherche "dans les lettres et autres écritures qui sont au château de Perpinya d'une supposée écriture de donation du comté de Barcelone faite par le roi de France au premier comte de Barcelone". (RUBIO Antoni, "Documents per l'historia de la cultura catalana mig-eval, Barcelona, 1908-1921, doc CLXV)

Ou alors,Ramon aurait-il testé en faveur de Nicolaua ?...

Plus de trois siècles de l'histoire médiévale  de Tatzo d'Avall se terminent ici.

 Peut-on penser que ce lieu ait eu une telle importance médiévale s'il n'a pas été précédé par une occupation antique ?